Récit complet du triplette promotion de ligue RA.

En atteignant les demi-finales du championnat départemental triplette promotion à Domène, Alain, Sam et Antho empochaient leur billet pour disputer les championnats de ligue qui se déroulaient fin mai en Ardèche. Cette compétition ouvrait cette année les portes du 1er championnat de France triplette promotion mis en place par la FFPJP. Pour obtenir ce sésame, il fallait atteindre les demi-finales de ce championnat de ligue qui réunissait les trente deux meilleures équipes de la région Rhône-Alpes.

« Moi j’y crois, si on joue comme à Domène, on peut accrocher le France » avait dit Alain après sa qualification. Ce disant, il n’ignorait pas qu’il faudrait pour cela jouer à son meilleur niveau car en face, il y aurait du beau monde.

Ils pensaient l’exploit possible, ils y ont mis toutes leurs forces, et ils l’ont fait ! Bravo à eux. Le Pétanque Club Rivois les remercie pour l’honneur qu’ils lui ont fait.

Cette qualification a été magnifique, splendide, mémorable, parce qu’elle a été le fruit d’un travail collectif. Trois Rivois étaient sur le jeu, trois Rivois seulement partiront au France, mais une quinzaine, plus nos cousins de Noyarey et ceux de St Siméon de Bressieux, étaient là pour pousser. Tout ce monde s’était idéalement réparti entre les fonds de jeu et le coté pour qu’Alain et ses deux pipioux, où qu’ils soient, puissent toujours capter un encouragement.

Et ça marche. De 4 à 11 qu’ils étaient, les voilà maintenant 10 à 11. On se dit alors qu’ensemble on va y arriver. Et… on y arrive : Antho se retrouve avec tapé gagné. Il balance son bras loin derrière, il tape … ouais !!!  On commence à crier, mais voilà, un contre imprévisible enlève le 13ème. Rien n’est fini, il reste une boule à Sam. Il va au rond, arme, tire, pousse, on crie à nouveau et un deuxième contre à 1,20m sur le coté coupe ce 13ème. On se dit alors que la victoire a choisi son camp. Nous voilà comme abasourdis par un tel coup du sort.

La mène suivante s’engage et, de toute évidence, ce coup du sort n’a pas mis nos joueurs KO. Ils jouent bien. Alors, on se remet à pousser avec eux. Il ne faut pas les lâcher nos petits, pas maintenant, si près du but. Il faut continuer à trouver les mots, un geste, un signe, un regard.

Un point de perdu sur la mène suivante, ça fait 12 à 12. La dernière mène se joue et les voilà boule à boule. L’adversaire gagne le point. Et c’est à nouveau tapé gagné mais, cette fois, manqué perdu. Suspens énorme, chair de poule, pression maximum pour Sam à qui échoie cette énorme responsabilité.

« Allez Sam, allez, tu es capable ». Tout le monde retient son souffle, il arme, il tire et … le petit Sam est devenu grand ! Son carreau envoie l’équipe au paradis.

Il se passe alors quelque chose de grand, de fort, de très fort : ils ne sont pas que trois à pleurer ! Et la communion de tout un groupe dans ce mélange de joie et de larmes est tout simplement magique.

Le petit nuage de Domène, bien qu’invisible dans le ciel bleu azur de Guilherand-Granges, était bien là. Il dérive maintenant vers Roanne, qu’il devrait atteindre début juillet pour continuer à guider nos petits, qui ne devraient pas se retrouver seuls car de tels moments, on en redemande.

Merci Alain, merci Sam, merci Antho  et … BON VENT.

R. Pascal

Florilège des petites phrases d’après match :

« A 52 ans, allez au France, je n’aurai jamais cru. »

« Aller au France la même année que toi, c’est bien, non ? »

« Si vous n’aviez pas été là, jamais nous n’aurions remonté cette partie. »

« J’ai dit à mes pipioux : on n’a pas le droit de les décevoir, ils sont là pour nous, il faut faire l’effort. »

« On l’a fait pour vous. »

« J’ai pleuré devant mes enfants, tu te rends compte. Je ne l’avais jamais fait. Mon père m’avait toujours dit qu’il ne fallait pas. »

Et la dernière, la plus forte, celle qui fait inévitablement naître une larme chez celui qui la reçoit : « Papa, je suis fière de toi. »

R. Pascal

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